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Chaparral

  Le rêveur mange le monde     Dessin : Egon Schiele

Charogneries

Un homme âgé certainement égaré légèrement absorbé par le phosphore des jardins les enseignes chacune vide, vaine à sa façon quand bien même éclairées quand bien même riches et fuyantes et lui saccadé suffisamment lui dont je ne connais pas le nom je le regardais...

Début

  Je serai calme, tranquille et reviendrai au centre où tout a commencé     Peinture : Giovanni Segantini

Voici

J’ai travaillé la légèreté de mon être comme d’autres le bois le marbre si bien qu’il est facile pour moi de m’élever -je te dis tout cela sans prétention- ça peut-être un morceau de musique ça peut-être ton poème ça peut-être ta façon de me...

Quelque chose

« Tout devient merveilleux dans la brume » O.W. I Je les vois danser sur les balustrades côte à côte et heureux à ce qu’il paraît j’ai envie de danser moi aussi mais je n’ai jamais vraiment aimé être heureux il y a quelque chose de dégueulasse...

Il dort

Qu’est-ce que mon cœur sinon un tintement entre quatre murs un abri-bus un terrain vague où des inconnues viennent bavarder j’ai tant ri la nuit que je ne veux plus voir le jour j’ai tant ri que je ne veux plus te voir pleurer une maison même habitée...

Clous

je prends les dimensions de ce que j’observe résonne de ce ciel que j’écoute je n’ai pas d’abri plus sûr que la voûte je n’ai pas de réseau plus dense que ces constellations

Tant est si bien

Tu ne sais plus très bien comment errer ta langue est figée à la commissure tu te noies dans le cristal liquide de l’écran comme d’autres dans les foules blasées heureuses et sans revanches l’alcool même ne marche plus et la drogue t’effraie...

Parti en fumée

Nous sommes mercredi soir ou jeudi tu ne sais plus très bien entre l’épiderme et l’air libre, le froid tu allumes une cigarette et attends de voir il ne se passe rien

Pantomimes

Le temps est guère propice au levant alors tu te couches et comme chacun se couche au même endroit toujours au même endroit les hommes ils finissent par en faire un monticule le jour se finit toujours tu finis en natte d’osier en planche de cerisier dans le...

Par le collier

Se sortir soi comme un chien par le collier retors, jusqu’au parc où tous les éclopés tissent le remords leur voilure leur monte jusqu’au ciel au-dehors au-dehors la ville est sans rien elle a le visage plombé elle a les figurines désagrégées de tant de...

Dehors déjà

Tu es dehors déjà la ville a refermé son visage, la périphérie a noyé son rêve dans un peu d’alcool et les mégots succinctement crient leur dernier pleur la nuit béante a mis ses entailles son iris ouvert nous couvre suffisamment une toile de van gogh n’a...

Clous

  j’attendais patiemment le matin sans pouvoir ni dormir ni vouloir     Photo : Edward Steichen – The Mirror

L’hélicoptère

  CONTE ma mère. sois fière de ce que je délivre j’atténue les douleurs dans les consciences j’aide mes amis lorsqu’ils se sentent mal j’écris mes poèmes sur des papiers volants, je les offrirai volontiers au ciel s’il veut bien les...