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La nuit dernière (nuit du 20 au 21 Septembre 20014) j’ai fait un rêve que j’ai maintenant quasi oublié.
Mais il me reste un vers qui a été prononcé à la toute fin de ce rêve et que j’ai noté sur le champ, à mon réveil, au mot près.

C’est si beau
Pour se jeter d’un verre rouge

 

Un aspect intéressant de cet épisode réside dans le fait que je me souviens parfaitement m’être dit à moi-même à la fin du rêve (l’instant avant le réveil), « de quoi s’agit-il ? ». Sans mots, une sorte de réflexion enclenchée laquelle, bien sûr, allait faire appel progressivement à ma conscience et provoquer le réveil. Mais j’étais toujours entre deux eaux à ce moment-là. L’image du verre de vin rouge sautait aux yeux bien sûr, mais j’avais rapidement compris que cette piste facile était un leurre, et tout d’un coup cette sensation m’est venue, très forte : « Bien sûr ! C’était ça… ». J’avais la ferme conviction d’avoir démêlé le nœud, d’avoir trouvé la clef. Désormais il ne me reste que la mémoire d’avoir trouvé la clef, quand bien même je ne la comprends plus et que le sens de ce vers (verre) m’est tout à fait opaque désormais.
Tout cela m’amène à penser que le rêveur du-dedans sait la solution, celle-ci a déjà été trouvée, insufflée et qu’il est vain, inutile pour moi de chercher la signification de ce vers désormais, à l’aide de l’intelligence rationnelle. C’est inutile car le rêveur connaît la réponse, elle est inscrite, elle a été saisie, bien que celle-ci ne puisse remonter jusqu’à ma conscience logique, elle est inscrite, comme une graine qui aura été plantée dans les profondeurs, un arbre va croître, des fruits vont naître, fruits dont je ne comprendrai pas vraiment la signification ni l’action, mais qui auront tout de même une repercussion quelque part dans ma vie intérieure et réelle, j’en suis convaincu.

C’est aussi pour cette raison que je ne crois pas qu’il « faudra bien longtemps pour comprendre ce qui se cache derrière ces étrangetés » car, fondamentalement, nous les comprenons déjà en quelque sorte elles ont déjà été vécues et saisies. Nous avons le sentiment de ne pas y avoir accès, quand bien même elles sont inscrits au-dedans. C’est simplement la pointe de l’iceberg qui ne sait pas : l’esprit rationnel. Ce sentiment est donc une illusion je pense, et le but ne serait pas de comprendre, mais plutôt de seremémorer, de remonter le fleuve. Sous la surface des eaux, le savoir ne consisterait pas à comprendre, mais à découvrir ce que nous savons déjà : ôter les écailles.