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Je m’efforce de penser à l’avenir. Mais il faut reconnaître que parfois ce n’est pas simple et il y a des moments où je perds littéralement pieds. Je n’ai pas eu une enfance particulièrement malheureuse, dans les apparences en tous les cas. Mais au fond je portais et je ne le savais pas encore, quelque chose qui me détruit seulement aujourd’hui / et me construit tout à la fois, oui. Reste à savoir de quelle côté de la corde je vais tomber, la chute ou la « guérison ». Ou bien si je vais atteindre l’autre côté, la terre ferme, c’est à dire ni la chute ni la guérison, mais au-delà de ça, les deux à la fois, c’est à dire moi avec mes faiblesses et mes forces équilibrées. Après tout, ce qui ne tue pas rend plus fort et ce qui est une faiblesse aujourd’hui pourrait bien devenir une force un jour, bientôt… Peut-être même aujourd’hui puisqu’il me semble que je me trouve dans une période importante, pendant laquelle je prends conscience de beaucoup de choses. Période de métamorphoses, sans doute.
Je suis comme bloqué dans mon évolution et quelque chose m’empêche de venir au monde pour de bon. Ce qui fait que je me sens loin de ma vie, j’ai le sentiment de flotter, de ne pas être au coeur des choses un tant soit peu.
Connais toi toi même.

Peut-être que l’égarement est un état que chacun tient en lui plus ou moins mais que moi, par ma nature, je ne suis pas enclin à accepter.

 

Je me pose des questions que d’aucuns ne se poseraient, vivraient leur petite vie légitime, avec des plus et des moins. Mais dans mon cas, je ne saurais pas m’asseoir et me satisfaire, il me faut toujours foncer tête baissée dant tout, dans l’enfer ou son pendant lumineux. Je mise sur l’avenir plutôt que sur le maintenant, de fait, je joue aux dès ma propre perte à chaque minute dans un voyage intérieur perpétuel, un besoin de métamorphoses insatiable. Je ne m’autorise pas la vie.