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Poésie du petit, du voyage en train
Du voyage tout court, du fascicule
De la gougoutte au chat des rideaux de cacahuètes
Du karatéka sans pieds
De l’extase écologique de l’auréolé
De la légèreté de sparadrap des arbres
Poésie aux manches courtes
Des corps des cris des oiseaux
Du minuscule comme emblème
Les petits cailloux pour y écrire son refus
Résistants à tout sauf au neuneu tiède avec juste ce qu’il faut de salaisons pour ne pas paraitre déconfi
Quand ce n’est pas l’autre face de la même médaille :
Le brut de décoffrage, le violent suppo de maman
Sous prétexte de refléter l’époque
Poésie déracinée des orteils
Oscillant du caniveau au nuage synthétique
De l’abscond qui doit faire croire au génie
S’operculer de son talent
Dont tout le monde se fout
Bienveillante comme soupe de poireaux
Les sauts de lignes comme autant de poteaux d’indices
« attention sauts de lignes,
Ciels, arbres, sensation de caresser
La menthe avec la plante des pieds.
Attention poésie ! »
Gros comme un camion
Poésie inavouée chiante à mourir
Pour ne pas froisser le circonflexe
Pour ne pas casser le rêve de oui-oui dans son train
Qui n’a pas été foutu une seule fois
De s’affranchir de faire sauter ses gonds
Poésie diluée dans tous les arts
Tous les slogans
Les romans et les chorégraphies
La voir partout sauf là où elle est
Dans la gueule choucroutée des enfarineurs
Poésie du verre d’eau de la mousse des arbres
Sarbacane de papiers mâchés
Fade mollusque et molle comme le nombril de winny
Armée de siphonneurs de néant
De transcendeurs de testicouilles
Poésie roucoulade du fais moi voir si j’existe
Si je suis un homme bien sensible
Avec du talent à revendre
Le roi du monde au centre de mon plastron
C’est l’heure du spectacle
Place aux coquilles vides aux experts en vernis
Aux consolidateurs de passes moites
Aux rois du déplacement d’air
La peau au vestiaire le costume sur la table