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« J’ai vu tant de choses que vous humains, ne pourriez pas croire. J’ai vu de grands navires en feu surgissant de l’épaule d’Orion. J’ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l’ombre de la porte de Tannhauser. Tous ces moments se perdront dans l’oubli, comme les larmes dans la pluie. Il est temps de mourir. »
(Blade runner)

J’écrirai peut-être, un jour prochain, un livre de science-fiction (si je ne l’écris pas, je l’aurais au moins conçu dans ma tête). Je pense, quelque part, être chanceux de me trouver dans ce court laps de temps à l’échelle de l’espèce humaine, à ce moment précis où nous commençons à peine à nous extraire de l’apesanteur de cette planète. Puisque, manifestement, nous serons bientôt éparpillés aux quatre coins de la galaxie, et que l’humanité se scindera en plusieurs « tribus ». Les explorateurs vont reprendre leurs sac-à-dos et leurs chaussures de marche ! Ils auront du pain sur la planche… Exaltée par cet immense espace qui nous tend les bras, la pensée aussi reprendra du service. La pensée qui était à-demi endormie. Nouvelle époque de lumières, rerenaissance. Des penseurs tournés vers les autres sphères !
Fini de dormir. Il faudra recommencer. Une belle occasion d’essayer de trouver mieux que la démocratie, ou moins pire. Fini l’ancien monde, où nous pauvres imbéciles, nous nous battions jusqu’à la mort pour quelques hectares de terre remplie de vers. La Terre, vieux parchemin ! De la même façon que la civilisation égyptienne l’est pour nous aujourd’hui, nous serons bientôt des vestiges. Terre, vieillerie abîmée, berceau superflu ! Immenses vaisseaux et stations. Aujourd’hui le corps existait toujours, nous n’avions pas fini de nous en débarrasser.
Comme nous pensons petit, lorsque je me dis que la galaxie entière attend notre voyage.