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Je dédie, pendant qu’il est encore trop tard
Ce mince fragment désuet de lignes courtes
À jeter au puits, qu’il soit matériel ou
plus communément, immatériel, ce vœux
si plein de pressentiments variés
qui valent la peine chacun d’être dits tour à tour…
de la même façon que les nymphéas
valent la peine d’être déposés délicatement
à la surface d’une eau claire, et calme
et remplie de sagesse bouddhique, et visibles par tous les hommes sur la terre
cette eau que nous avons tant aimée, au fond de laquelle
nous jetions inocemment quelques piécettes sans valeur
tout en faisant un vœux, encore, un plus ancien
plus chaste et crédule, celui-là même qui disait…
« j’envisagerai le ciel une fois de plus en me disant que le bleu, jamais
le bleu de ce ciel là ne fût plus bleu qu’aujourd’hui
qu’aujourd’hui même
qu’aujourd’hui »