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Fusillé au moindre tremblement. Au premier mouvement de doigt quand bien même involontaire. Je passe la tête par-dessus l’enceinte. Un tireur, depuis une lucarne au loin, m’atteint à la nuque. Je fais quelques pas dans une forêt inconnue. Un chasseur embusqué surgit d’un nid de mésanges et m’abat. C’est ma peau qu’ils veulent, ou mes ongles, comment savoir ? Ils ont placé autour de ma demeure des pièges de toutes sortes. Chacun plus ingénieux, chacun plus mortel que l’autre. Et quand je veux parler c’est un rideau de bruits, un entassement de machines, une avalanche absurde et vengeresse qui me recouvre. Je suis forcé de parler en mort, de marcher en mort. De faire le mort.