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Je me promenais dans la rue d’une ville étrangère
Et comme je n’y habite pas je n’y fais qu’une chose
Je regarde en avançant
-Chaque ville découverte semble ôter un de mes revêtements d’écailles-
Le bruit causé par les voitures est le même d’une ville à l’autre
Je me sentis si triste de ne pas pouvoir distinguer
Une ville par ses bruits
J’avançais malgré tout
-Moi qui suis déjà presque aveugle à force de regarder-
Au pied d’un mur quelconque je découvris une pierre
Elle semblait étrangère à ses voisines
Je la soulevais qu’elle ne fût pas ma surprise
D’y trouver un échappatoire
Il n’était pas bien grand de la taille d’un papier froissé peut-être
-Un peu plus-
Il tremblait d’avoir été découvert
Il semblait souffrir d’être nu
Alors je ne le pris pas avec moi
Je reposais la pierre, délicatement sur son dos
Tâchant de ne pas froisser son corps
Et je continuais ma route

-Un rien te déboussole-