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Lentes métamorphoses

La littérature c’est ce qu’il nous reste ce papier froissé cet embarras Ce pli qui résiste au fer   LA PRISE Me voilà nerveux à nouveau pris dans ce piège que j’ignore je me débats de toutes mes forces pour m’extraire de ce piège avec en tête un but que j’ignore...

Tiraillement

Écartelé entre la musique, c’est à dire la pensée magique, et le bloc froid et lent de la pierre. Comment unifier ces influences opposées ? Leurs collisions ordonnent et perpétuent ma léthargie.

Le fantôme

Plus le temps passe et plus je suis dénué impropre et harassé Je remue les tasses sur les étagères les verres qui tintent contre les faïences – nulle réponse ?- Polyphonie nocturne et tranquille quand la nuit, chacun s’est endormi je prends la place qui a...

Clous

La puissance est la distance.

Domaine

Je ne lis pas un écrivain. Je suis cet écrivain qui compose en temps réel les pages que prétendument je suis en train de lire. Je ne suis pas dans son esprit. Son esprit essaime dans le mien. L’auteur a-t-il les cheveux noirs ? Imperceptiblement, mes cheveux se...

Le dispositif

Une pièce mécanique, quelque part (je ne cherche pas véritablement à savoir où) s’est brisée. Cette pièce mécanique n’était pas nécessaire au bon fonctionnement du dispositif. Je dirais plutôt que cette pièce était de trop : telle une clef de douze qui,...

Bris

Je m’arrêtais auprès d’un château, à l’intérieur duquel des élèves abandonnaient des débris que je ramassais.

Victoire de la vitalité sur le néant

à d i v Tu n’as qu’une frayeur absolue c’est de perdre sur le bas-côté de la route avec le temps, avec le vent ce toi qui est le poème qui est la puissance féconde et la jouissance créatrice l’amour plein et transi et le pouvoir du mot sorcier...

Murmure

    Le murmure peut-être est plus vieux que les lèvres. Mandelstam.

Agiter l’atmosphère

Chercher cette langue de fumée après l’extinction des flammes physiques le silence tranquillement clair après le cortège insalubre des mots Chercher dans l’altérité de la mémoire l’enchantement du regain les renforts dans la solitude le renouveau dans les dissipations...

Sous l’abat-jour

Sous le ciel clair du verre de l’abat-jour un livre dissémine dans l’air ses particules cortèges d’émergences panoplies de résurgences

Évocation

Je soussigné François Corvol atteste par l’absente sous l’œil bienveillant de mes témoins invisibles dénués de visages de l’infinie profondeur et beauté de la nuit ci-présente

Retour

Tu as mauvaise mémoire tu frappes à la porte rien ne répond tu t’assoies dès lors sur le pas de la porte close instant après instant rien ne se passe – tu te souviens