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Comme la pluie

Mon rêve était comme la pluie Et je l’entendais Dans la cour et sur la pierre Éparpiller les petites taches Îlot de rêves tombe

Foule

Un jour tu seras dans la foule comme auprès de ma bouche

Cattus

Chaque fois que je sors dans la rue j’ai la sensation étrange d’un chat posé sur mon épaule

Ce matin

Ce matin poussé hors du lit par une éruption solaire

Le nom

Je l’ai demandé au ravin, au coléoptère à la mousse de l’arbre, aux cailloux du chemin au réverbère, au fou dans le miroir Je l’ai demandé à la brèche qui donne sur la mer à la fenêtre, aux panneaux de signalisation et toujours la même réponse les...

Amusement

(…) — Mon grand-père disait : « Pour savoir dans quelle état j’ère, il faut multiplier l’aire du carré de l’ère, par l’air de s’en foutre » — C’est très juste. Nos anciens n’avaient pas la langue dans leur poche. On peut...

Parfois, fatigué de penser

Parfois, fatigué de penser je tourne mes yeux vers toi je te regarde à travers l’aquarium La planète tourne lentement j’écoute le piano Le matin Le soleil

Mythologies

Je vois bien que tu travailles et que tu mènes ta vie comme ils le font tous comme il faut avec les oiseaux les vaisselles à faire le soir en rentrant du boulot, j’ai froid parfois et la peur de te revoir sous un réverbère scintillant me réveille le matin je...

J’ai peur de ta mort

  j’ai peur de ta mort comme d’une ville fantôme tu es là pourtant je le sais bien et pourtant pourtant ta main comme nuit noire me rappelle le passage du temps j’ai peur de ta mort

Quel degré

Quel degré de sincérité. De couleurs. D’éclipses. De bavardages. D’écume sur le pont. Quel degré d’humour. De bêtises. De vagabondages. D’attentes. De perte de temps. D’altitudes. De phantasmes. De secondes vies. D’impasses. De...

Primauté

Un jour fatigué du bal je redeviendrai fauve grand-duc ou puma, moi-même avant de naître avant de combler le temps avant de retoucher l’image la fourrure moite l’âme humiliée j’habiterai la nuit froide du chaparral la plaine le sang le brasier je...

Mythologies

Vois-tu, la mort est partout sur le chemin dans les colliers d’argent sous les semelles à chaque pas derrière les fenêtres habitées où semble trembler tant de vie dans les jardins clos à minuit dans le battant des grilles dans les couloirs de tes abris le cuivre...