Pour la première fois depuis bien longtemps, je crois que je n’ai plus cette sorte de rancoeur.
J’ai éprouvé ce sentiment il y a peu, pourtant. Mais je me suis senti effroyablement bête. Je me suis senti vain.
J’ai eu le sentiment de prendre les armes pour une bataille qui n’avait plus lieu. Qui n’avait plus lieu d’être.
Cette bataille au fond, était en moi-même, je le sais bien.
Pendant ces années étranges et violentes j’avais ce désordre en moi. Qui me coupait en deux. Une jalousie amère, de tout et de rien qui me rongeait le coeur.
Je me devais de le régler. J’étais en quête d’une victoire illusoire.
La victoire, ce n’est pas d’avoir vaincu qui ou quoi que ce soit, c’est de voir la fin de cette intime discorde.
J’ai appris à ne plus m’en vouloir. À ne plus en vouloir.
Les jours me semblent différents.
J’entends moi aussi les échos d’une sérénité qui n’est pas l’absence de passions et d’émotions.
Bien que ce ne soit pas encore le grand soleil, je retrouve la foi en ce que, il y a peu encore, j’avais peine à nommer : le présent. Et ce qui vient à sa suite.
J’ai envie de sourire, même si peut-être tu ne me vois plus, ne m’entends plus, ne me lis plus
Même si peut-être, tu n’apparaîtras plus. J’ai envie de sourire à la suite
De tes pas rapides, qui suivent les jours et les mémoires, sans rien demander
Sans rien réclamer, sans même faire signe de ma présence, sans vouloir changer la direction que tu as prise
Sourire simplement et graver dans l’écorce les voeux que j’avais formulé
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