Si on se rend compte à quel point l’irréalité des êtres joue un rôle plus grand, à l’intérieur de l’esprit imaginatif de l’homme, que leur réalité.
L’idée que nous nous faisons d’une personne est infiniment plus conséquente que ce qu’est réellement cette personne.
À quel point l’imaginaire de l’homme joue un rôle plus grand que la réalité, même pour les plus concrets et les plus matérialistes.
Internet (le virtuel), les mass médias, l’abolissement des distances, par exemple, participent et augmentent l’irréalité du monde.
Si on pense à quel point les choses tiennent peu de place dans nos esprits, à côté de l’opinion subjective que nous nous faisons d’elles.
Alors, le monde entier et nos vies reposent sur l’impalpable, sur l’imaginé, sur un mélange de songes, de souvenirs, de futurs rêvés, et de présents métamorphosés à la guise se nos sens, de nos émotions, de nos désirs, de nos états d’âme. Le tout, posé dans le tourbillon de l’immense et insondable mystère que sont la vie et la mort.
Dante n’a t-il pas dit, pour conclure sa divine comédie, que c’est l’amour qui fait tourner le soleil et les autres étoiles ?
Comment ne pas penser dès lors, à l’intérieur de cette toile immense de rêve qu’est l’univers, que les morts ne jouent pas un rôle ?
Ils sortent d’un rêve, pour entrer dans un autre.
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