Je considère la dépression comme une maladie uniquement lorsqu’on se positionne en rapport à la société de compétition et de consommation, celle-là dans laquelle il est interdit d’être triste et malheureux, sous peine de perdre l’amour, son job, ses amis bref, tout.
En soi elle n’est pas une maladie mais peut être considérée d’un certain point de vue comme un excès de lucidité. Elle porte en elle part de guérison, c’est une réaction saine (et oui) de l’esprit et du corps (et ceci d’autant plus s’il s’agit d’une personne fragile et/ou sensible) contre une chose qui détruit cet esprit et ce corps.
Je n’essaie pas de dire qu’il est bon d’être en dépression, mais si la société arrêtait de la considérer comme une maladie, un danger terrible, un grand pas serait fait. Mais, malheureusement, chacun de nous, fidèles passeurs du « progrès », à notre insu, repoussons, diabolisons automatiquement tout ce qui va à l’encontre du consumérisme et de la réussite sociale.
Je dirais que la dépression n’est pas la cause des suicides, d’une manière générale, la véritable cause étant le mode de vie et la folie, la profonde inhumanité et vacuité de ce mode de vie contemporain. C’est là qu’est situé l’ennemi.
Ce n’est que mon point de vue, tant pis si cela attire aussi les foudres des bien pensants de tous horizons.
Commentaires récents