On entre dans ma vie comme dans un paysage. Comme dans un colisée.
Un fourre-tout. Un tableau de maître barbouillé. Comme dans le déluge.
Un vase de fleurs altérées. Un entrepôt de bizarreries.
Comme dans les ruines. Un monument à la lune.
Une plage de sable brun. Comme on entre dans la maison familière.
Sans avoir à sonner à la porte. Sans avoir à faire semblant.
On y entre comme dans un coffre à denrées rares, comme dans la maison des fous.
Sans politesses faussées. Sans sourires contrefaits.
Avec le parfum pour identité, la peau pour se reconnaître.
On y entre comme en terre nouvelle.
Territoire à conquérir qui s’évade à l’infini.
Où même les ombres et les arbres parlent. Où le vent signifie autre chose.
Où la peine va à ravir. Pour y reprendre vie. Y réinventer une histoire.
Et la mélodie des discrètes illusions. On y entre pour s’y reposer.
Pour s’y perdre. Pour y réveiller ce qui était endormi.
Pour y attendre la pluie. Le soleil.
Pour y rester pour toujours.
On entre dans ma vie exactement comme tu le fais
Sans en avoir l’air.
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