On écrit non stop, il suffit parfois d’écouter les cortèges de paroles qui défilent au revers du crâne. Seulement, parfois, on sait pas trop ce qui nous prend ni nous titille, on décide de les coucher sur le papier, ces fichues paroles. Pour se défiler peut-être, ou bien peut-être pour faire face, qui sait. Ce qu’aucune école ne nous apprend, et qui pourtant semble t-il est fondamental à tous les niveaux, c’est une maîtrise de ces flots de paroles intérieures permanentes. C’est, aussi, un travail d’écriture. À la manière de ces skieurs immobiles qui répètent, avant la course, leur descente en la mimant, répétant chaque enchaînement dans leur tête. Ils labourent en pensée le terreau sur lequel viendra s’affaler le réel.
Commentaires récents