Du parallèle entre Socrate et Don Juan Matus. Socrate, qui parcourait le champ de bataille « exhalant » autour de lui une telle aura qu’aucun ennemi n’osa l’attaquer.
Ennemis qui attaquent plus volontiers ceux qui fuient.
Socrate, lui, par son pas assuré mais surtout extrêmement calme comparé aux chaos violent qui l’entourait, ne recherchant ni ne fuyant la mort, tenait à distance tous les armes.
Un des rites de passage de Don Juan était la « marche de la mort. »
Un marcheur passe devant des hommes qui, le fusil à la main, étaient chargés de lui tirer dessus. Si le marcheur agissait dans la perfection du guerrier, sa gestuelle, son aura, la sérénité effrayante qu’il dégageait face à la mort empêchait tout tir. Les tireurs tremblaient. Le marcheur ne laissait filtrer aucune faille par laquelle les balles auraient pu se frayer un chemin. Personne n’ose tuer celui qu’ils considèrent (pensée qui a surgi des tréfonds de l’inconscient le plus primitif, celui qui recèle les réminiscences. Qui recèle la mémoire de ce temps pré-natal. Sa nature première qu’il devine confusément : sa nature divine fabriquée de lumière) comme un dieu. Celui qui a atteint le plus haut degré de la philosophie et de la contemplation du beau (Socrate). Celui qui emprunte la voie du guerrier impeccable (Don Juan).
Parallèles et correspondances entre les sagesses antiques et primitives de toutes les régions.
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