La discipline est tout. Sans elle, il n’y a que le laisser aller. La facilité. Tout, autour, nous incite à ce laisser-aller : les écrans, les bruits, les agitations, les informations.
Pourtant, rien ou très peu nous informe : tous les signaux tendent à nous abrutir et à nous maintenir dans une imbécillité dont nous percevons à peine l’abîme.
L’absence de profondeur dans les raisonnements.
Comme il est facile de se répandre. Comme il est compliqué de se taire.
Ce qui était auparavant une contemplation est maintenant une absurdité, une folie. Une perdition.
C’est l’heure des soldats de papier : chacun fait sa loi, mais il n’y en a aucune.
Ce sont les ratés qui sont les plus visibles.
Nous confondons les gens brillants avec les agités.
L’intelligence avec la capacité d’illusion.
Dès lors, il faut ralentir le temps. Par tous les moyens. Nous avons l’arc dans les mains, la flèche prête à être décochée. Posons donc l’arc à terre, et plongeons dans ce qui est devenu une absurdité.
Voici ce que je prône : s’appesantir.
Un millions de papillons nocturnes : tous attirés par le même faisceau, le phare de la grande agitation mondiale.
Je ne dis pas qu’il faut vivre comme un ermite, un hurluberlu en haut de sa tour. Je dis qu’il faut faire autre chose que ce milliards de clones en gestation.
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