Je vois bien que tu travailles et que
tu mènes ta vie comme ils le font tous
comme il faut avec les oiseaux les vaisselles à faire
le soir en rentrant du boulot, j’ai froid parfois et la peur
de te revoir sous un réverbère scintillant me réveille le matin
je vois bien la marée montante et les reflux de tristesse
passer dans tes yeux un paradis perdu peut-être
était-il trop lourd dans tes mains attentives mais fragiles
les carrières les réussites, les chiffres et les bruits
tout cela nous tient éloignés, je me souviens
de toi telle que tu es telle que jamais
personne ne te connaîtra, moi seul
te vois nue dans le drapeau rouge de tes bras
dans le lit de ce corps tout cela
pour colmater l’infini pour ranger la couronne
dans un coin sombre de ton armoire, tu le sais bien
je ne suis pas simple passant dans ta ruelle
Je reviens souvent voir cette oeuvre énigmatique et cette camisole qu’est le corps, cette camisole qu’est aussi le texte
Merci Lutine, le peintre est Josef Sima. Je te conseille ce livre « Le Sang des Astres » si tu peux le trouver. Camisole est un mot qui lui va bien.
ce texte est d’une fulgurante beauté…
Une lame qui tranche l’instant…
Bonsoir Nath, merci de ta lecture…