Pour ne pas délier le fil continu de tes jours
je me faisais bien silencieux. je cultivais mes fleurs dans l’eau lente des choses. je dressais des fétiches sur ton seuil. ton seuil qui me sert de table de nuit. une magie me disais-je. fera le travail à ma place. et je dormais à ta porte. comme un chien qui n’ose réclamer.
regarde. le monde tourne toujours. dans la grande maison noire. ces mots je les ai tournés. retournés des jours entiers. entre mes doigts. pour aller les fondre. les dissoudre dans le temps. je comptais les heures. puis je ne les comptais plus. devenues inutiles. je serai là un autre matin. dans les cendres éparses. qui me servent de litière. de support à des rêves sans pluie. de balcon pour les pensées de voyages. je parlais moins. je ne parlerai plus. mes cordes vocales ont refluées. avec ma mémoire.
Le choc de la transition, passé aux portes du futur, extérieur aux abords de l’intime, l’imaginaire et le réel … j’aime beaucoup ! quelques lignes pour hanter toute une journée : je suis restée bloquée sur votre seuil entre deux mondes…
Nota : Le seul mot accroc à mes yeux : sales (doigts sales) et dans une moindre mesure « noire » Pourquoi sales pourquoi soudain un jugement de valeur qui oblige le lecteur à prendre partie ?
Nota 2 : Par contre, belle alliance des mots et de l’image -la photo est aussi un poème
Respects
Merci de ta réponse. Tu as raison. J’avais un doute sur la même expression. ton avis confirme ce doute.