Un vivant et joueur animal loge en moi
Félicité le meut comme une faim en soi
Dans ma bedaine nul poisson ni oiseau rare
Juste un logement sûr pour sa tête d’hilare
Fier, rusé comme un sioux, rarement raisonnable
Ce farouche gourmet est sans cesse adorable
Sa moue me tient en joue, sa gorge de choucas
Jacasse à la façon d’un diable délicat
Un semblable animal a sa raison de vivre
Au pied de mon chateau, sur la page d’un livre
Quand je traque un poème il va selon mes pas
Au nuage-papier pour me servir d’appât
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