Quelques marches de plus et j’étais sur le point de nuire au néant. Le jour est pourtant bien levé, je me suis levé avec lui comme à l’accoutumée, accompagné d’une douleur dorsale légère. Ne pas prendre le temps de musarder à la fenêtre, monter plutôt quelques marches supplémentaires. Toute une somme d’efforts afin de se donner un air présentable. Me suis-je bien levé sommes toutes. Il m’arrive épuisé de prendre appui sur la rampe, tant l’ascension me paraît inexorable. Exhorté de continuer, de vaincre la marche suivante. Pourtant la joie monte en moi comme une montgolfière. Plein gaz vers le sommet qui se renouvelle. J’enjambe des mourants, des assommés, des mains serrent ma cheville, je peine à m’en débarrasser. Pas de temps à perdre avec des enfantillages de mourants. Il faut monter, tout est là, et si je descends je ne serai plus rien. Mais voilà que, n’en pouvant plus je m’affale sur le mur, mes yeux se referment. Alarme, tocsin, foudre. Vitre brisée. On y lance des cailloux, j’entends que la foule s’impatiente en contre-bas. Des enfants réclament quelque chose de moi. Je rouvre les yeux. Me réveille bel et bien, sans trêves.
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