Je vais vous hanter
Chaque jour comme le sable infiltré
Jusque dans votre lit
Comme les foules je vais
Chasser les ombres les solitudes
Les pages de mon livre les poèmes
Vous ne serez plus en mesure de les dénombrer
Passer chaque porte
Couper chaque corde qui vous maintient
À ce revêtement sans joies
Sans traversées sans enchantements
Que je nomme l’ordinaire
Et tout ce qui est marcher
Courir haletant
Tout ce qui est ouvrir renverser traverser
Laissera échapper un poème
Mon orgueil mon sang ma mémoire
Jusqu’à votre table
Jusqu’aux roches ensevelies
Où le corps manquant sera chargé
De poèmes de continents
D’enfantements
Jusqu’à mon dépouillement
Je vais vous hanter
Jusqu’à l’ensoleillement
Photographie : Pierre Boucher – Nu dans la mer. 1932.
http://weheartit.com/entry/21649749
« L’eau », magnifique photo aussi…
C’est presque une gifle.