Vivre sans me voir. M’extraire
du sortilège. De la maille tendue
Retourner dans les ondes. Me fondre
dans la glace des pôles
Ne plus parler ne plus me souvenir
Ne plus penser. Ne plus regarder
J’aimerais sortir de la page
De la masse confuse
Ne laisser aucune trace
dans le jardin. Dans les cailloux
Ivre de toute chose. Me dissoudre
tout entier quelque part
entre l’angle et le bord
entre la nuit et le jour
Peinture : Léon Spilliaert – La Porte Ouverte
rester coincé quelque part dans l’interstice dépressive ? j’ai pensé plurivers et ces « moi » semés, figés, tout le long du Temps… « s’extraire du sortilège »
nota : je ne connaissais pas le tableau mais il participe grandement à cette sensation de dislocation temporelle …
Merci Mijo. Ce texte a été grandement inspiré par ce tableau de Léon Spillaert.