Je me suis souvent surpris, le soir, en fermant les yeux, à rêver d’équinoxes et d’épanouissements des frontières. Et j’en ai vu des silhouettes de danseuses s’affairer sur les losanges du parquet, ah ça oui… Une action en forme d’au-delà, absolument comme des yeux ouverts. Codes secrets au-dessus des cils. J’ai vainement voulu m’imaginer ce que tu pensais en ce moment-même, en tirant sur les persiennes pour faire entrer un peu de jour et de poussière. J’ai parfois rêvé de recevoir une lettre d’amour mais ça, c’est tout juste si je peux l’avouer tant les bruits que fait le monde m’embuent les oreilles. Me penses-tu quand c’est dans tes mains que s’endort la moitié de moi. Puis j’ai rêvé aussi de mélodies entraînantes, de pianos luxueux, pas très bien accordés, mais qui jouaient malgré tout divinement bien, comme les cordes qu’on a dans le coeur. On ira voir le désert demain, si tu veux, puis nous irons trouver des fractions de joie de vivre éparpillées pour les amonceler comme un trésor. Sous un nouveau jour. Pour nous. Regarde, les heures tournent et le cirque du monde continue.
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