J’ai trop parlé. J’aimerais rester seul maintenant. J’ai joué à la prostituée, j’ai emprunté les mimiques, maintenant je suis loin de moi. J’ai trop fait semblant. Ce que je devrais faire, c’est détruire toutes ces conneries. J’ai perdu une chose que je ne mérite plus de retrouver. Le mur est de plus en plus épais, le moment devra venir où tout cela prendra fin, ce ne sera pas une surprise. Je serai si cloisonné qu’on ne s’apercevra même pas de la chose. J’ai peut-être laissé pensé que j’étais heureux, parfois, mais quand j’y repense, je sais que je faisais semblant. C’est inutile…
Un soir je feuilletais les pages d’un livre (je suis amoureux de celle qui l’a écrit), et quelle ne fût pas ma surprise d’y trouver un long cheveux de femme, entre les pages un peu abîmées et vieilles. Il était là comme on comprime parfois des fleurs dans un cahier d’herboriste.
J’ai trop parlé.
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