Il y a quelque chose de blanc et de bleu pastel qui passait devant l’étoile morte dont nous recevions toujours la lumière, entre les arbres la fée le principe l’électroluminescence, il s’agissait des choses dîtes, la file indienne des coléoptères le cadeau de noël c’était un jour d’été si je me souviens bien nous avions rangé dans un bocal divers papillons, des fleurs des mouches et des cantharides les ailes nacrées étaient jolies elles ressemblaient aux coquillages la paroi saline en moins, c’était h-4 avant l’heure dîte le rendez-vous était fixé entre les linges mouillés dans le coin du jardin où personne ne nous découvrira les traces de nos digitales sur la vitre peu avant l’aurore, pendant que les fruits étaient encore là avant que les oiseaux ne les emportent le déjeuner sur l’herbe dora maar au chat elle se tut discrètement le crayon glissait sur la ligne du dos, une fille nue ôtait ses bijoux posait devant les peintres et les poètes pour un instant réinventer la vie la corde était secrète l’intérieur était fragile les rideaux le catafalque la porcelaine posée sur ses genoux son paradis perdu aux quatre coins du monde partir à l’aventure au fond de l’inconnu pour un trésor qui n’est pas de l’or l’écho d’un piano violet épaississait la lumière où dansaient le bain turc la joie de vivre l’empire des lumières, la vie ça doit bien vouloir dire quelque chose les couleurs jeanne regardant l’aquarium les mains d’elsa recueillement auto-portrait de nuit nous ne sommes pas au monde il est temps, pousser le rideau entrer sur la scène se pincer voir si on est toujours vivants entrouvrir la grille la prison la coquille ramasser les hyacinthes pour en faire des chefs d’oeuvres réinventer le dessin l’écriture parcourir le monde la fourmilière amoureuse remettre en marche le phare poussiéreux en faire un différent de tout le reste, raconter des histoires rendre les autres illisibles le portrait vivant la tempête de sable la réalité le rêve voir si elle n’a pas disparue de la surface du monde un empire de poussière pour héritage du vent des raisons secs le chemin l’illusion la voie lactée l’interstice les constellations la rumeur des foules les sauts lents dans le vide, des perles parmi les billes de plomb du lait dans une nappe de pétrole la réinvention de l’amour du radio-réveil des rendez-vous le matin dans le froid sur la neige, les chemins de la liberté devenir entre les arbres sur les comptoirs la baie de papier les coupes de nuages sans faire semblant le sanctuaire le papier de verre les chevaux, devenir comme si hier nous étions morts nous n’existions pas tirer la ficelle de la lampe vivants le poids des regards en moins, le poids du langage de la mort devenir avant de disparaître vivants comme l’opposé du mouvement du monde où se perdre dans les territoires inexplorés, la cage aux canaris pour voir au travers de la peau la marée haute les papillons la demeure l’océan le château la cour le paysage naître
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