Ici, dans mon journal, je suis libre. Peu importe qu’on vienne me lire. Si ce n’est pas maintenant, ce sera plus tard. Quelques gens viendront peut-être, chercher jusqu’au fond des décimales un petit grain de flottaison, à l’abri, discret sur les flots des mailles du réseau cybernétique. N’importe qui de ce monde, ou même, du dehors du monde, peut venir ici me lire. Me lire, je veux dire, non pas suivre les phrases comme les lignes d’une canne à pêche, dont les virgules seraient les hameçons, non me lire, à travers la peau transparente, c’est encore autre chose.
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