Dans la fosse de l’Idéal
(à Charles Baudelaire)
Mon esprit, va, fuis donc ce détestable monde,
Éloigne-toi très loin de ce pays immonde
Et, si tu le veux, plonge ! avec ton idéal,
Ne vas plus t’égarer dans ce jeu carcéral !
Laisse-toi attirer vers elle, la beauté ;
Dans ses yeux, tu pourras retrouver ton reflet,
Mêlé à sa douceur étrange et extatique,
Éblouissante ainsi qu’un éclair angélique.
Et ton terrible instinct du divin et du beau
Te sauve et te maudit jusque dans le tombeau.
Je ne suis qu’un outil, moi… c’est lui qui est tout,
Les autres me voyant pensent que je suis fou !
Infidèle et heureux peuple, démocraties,
Puisque cette beauté vous donne des soucis,
Allez vous contenter de votre âme ignorante ;
Et voyez, voyez-là, votre vie passionnante !
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