Parfois, je vois des trésors et des reflets partout aux alentours. Jusque dans les derniers détails, toute la richesse, la luxuriance d’un rayon de soleil ricochant sur la peau. Je vois des trésors là où d’autres ne semblent pas prêter la moindre attention.
Avec mon tamis, j’attendais en aval de la rivière de la Vie. Je ne bougeais pas et j’attendais que les pépites et les pierres précieuses tombent dans mes mains impatientes.
Je fais désormais confiance à toutes ces fluctuations qui me viennent de l’extérieur, ces forces qu’on appelle parfois l’amour, l’ouverture à l’autre, les élans de la vie. Autrefois, esclave d’un impétueux besoin de contrôle, je ne supportais que le courant d’une rivière me porte en des terres étrangères. J’enfonçais mes pieds entre les cailloux et la terre pour me fabriquer une immobilité de facade, fragile colosse, je m’étais fixé à la rivière qui a failli me noyer.
Désormais, j’ai lâché prise. Dans le bon sens. J’ai donné un grand coup de pied dans la fourmillière. Je me suis laissé prendre par les courants de la Vie, par les mouvements de la foule. Passé les premiers instants tempétueux, voici que, échoué sur un étrange mais accueillant rivage, je m’aperçois que les éléments qui m’entourent sont emprunts d’un sourire fascinant.
Rien ne pourra plus m’éloigner de cela. Rien ne pourra plus m’éloigner de cette magie généreuse qui est vraiment ce que désire mon âme.
Les forces, les désirs de la vie et de mon coeur dirigent mes pas et je fais pleinement confiance.
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