Nulle part rien où quoi, rien. Rien. Néant. Non pas que l’envie manque, non pas qu’un feu ait cessé de hanter. non pas que les nuits ne soient plus riches, non, mais elles sont riches seules, seules, avec rien ni personne, ni trace de ce qui est parti et qui ne parle plus, ni mémoire, suffisamment précise pour combler le gouffre : quasi rien. Des voix en sont parti : une voix particulièrement. Une voix particulière qui ne parle plus et qui m’a laissé là, sans que je le veuille : sans que je ne veuille rien d’autre. Depuis lors, je fais mine de, puis comble, je comble, et puis fais silence : sans pouvoir parler, quand bien même j’aimerais parler, quand bien même je le pourrais aisément, étant dans un autre monde à-demi, mais n’ayant personne à qui parler : quand, et où, l’écoute ? Jamais, c’est dit. Jamais, puisque trop de bruits et d’agitations, jamais, puisque chacun doit parler, puisque chacun parle et puisque personne ne le fait ni ne dit quoi que ce soit, et puisque l’existence nous est étrangère il nous reste quoi, faire silence, s’éloigner, marcher, prendre le vent, aller, sortir d’où. Assez. Trop. Quand rien n’a encore débuté ? Dans un écrasement têtu ? Dans un lent déploiement de toutes ces choses. comment poursuivre, sitôt que la question est posée. Marcher, à nouveau marcher.
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