J’ai palpé le sein de la voie lactée pour voir
Si elle portait vraiment du lait, au final.
Je me souviens bien maintenant, c’était le soir,
Mélange de douceur et de vent hivernal.
J’ai pris le téton d’une étoile entre mes lèvres ;
Au début je crois que ça m’a un peu brûlé.
Et puis on s’y habitue, on aime la fièvre
Quand à la douleur se mêle un plaisir salé.
L’aréole avait un goût de sable et de lune,
Peut-être s’était-elle allongée sur la plage,
Le ventre bien au chaud, posé contre la dune,
Avant que je vienne voir si elle était sage.
J’ai voulu aller plus en-avant dans le ciel
Et puis de l’astre j’ai touché le clitoris ;
C’est peut-être ici que se situe l’éternel…
J’étais comme une mouche dans un tamaris.
Un tamaris à l’odeur du fauve qui pisse
Et qui n’en peut plus de marquer son territoire,
Conquérir pour toujours l’agréable supplice…
Le chemin frère, adoré du suppositoire.
À ce moment j’étais pris dans son précipice,
Mais persistait dans mon examen visuel ;
J’apercevais sur son ventre, où la peau se plisse
Des traces. Il est passé avant moi, le cruel.
C’est le petit prince un salopard prépubère ;
Qui a laissé, hélas, des traces de semelles
Sur chacune des étoiles que je préfère.
Mais l’idiot, il n’avait pas touché aux mamelles.
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