Un jour où tu seras
à découvert sans fables et sans remèdes
où les choses tourneront court où sur la table
les flacons autrefois ivres de ta bouche
n’auront plus la couleur la jouvence minutée
une voix chaude comptera l’eau restée
un jour tu en auras fini de t’envoler
une main aura refermé le couvercle
tu en auras fini de te remémorer
alors
ce jour-là je fixerai moi-même
tes yeux, ton rire et ta pensée dans la fumée
dans le rayon d’une étoile éloignée
j’irai l’habiter
Peinture : Léon Spilliaert – Fille sur la dune
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