La nuit est là. depuis quelques heures déjà. et bien que tu sentes dénué de toute force ce soir. tu tends le filet tout de même. au-dessous des étoiles. pour voir un peu. ce qui pourrait tomber. ce que les mailles pourraient accrocher. peu. c’est peu. et l’absence de tension électrique te confond. avec l’eau lente du brasier de la veille. avec le visage. trop tôt élucidé. nuit sans étoiles. vierge et fermée. sourde et lointaine. tu as beau l’appeler. la héler. recommencer le rite. tu tournes en rond. dans le bocal du verbe. sur la papier plein d’encre. et le passant même lent avance devant toi. il n’est pas l’heure. il n’est pas encore temps. peut-être. d’envisager… l’éclosion d’une bouche. la fièvre du dehors. est-ce bien l’esprit mutique. du fauve couché. le sentiment de l’eau profonde. que tu as voulu faire tien… par mauvais temps. par tempête infructueuse. la nuit est là… depuis quelques heures déjà. et tu tournes en rond dans le bocal du verbe. le manège incertain. le ciel vaporeux. tendu. le conte sans idoles. une ville sans trottoirs. entre deux eaux. abandonné des ondes. tu voudrais l’infini. à portée. sans cesse. à jamais.
Cesser jamais
par fc | Oct 26, 2012 | Arctiques (Journal), Poésies | 1 commentaire | 473
//nuit sans étoiles. vierge et fermée. et sourde et lointaine. tu as beau l’appeler. la héler. recommencer le rite. tu tournes en rond. dans le bocal du verbe. sur la papier plein d’encre. et le passant même lent avance devant toi. il n’est pas l’heure. il n’est pas encore temps. peut-être. d’envisager… l’éclosion d’une bouche//
aïeeee aïeeee Pour le partage de cette nuit là, sans mot, j’emporte ce passage …