Nos malheurs pour une bonne part
Nous les avons convoités
Formulés à voix basse sous le drap
Dans un vœu sombre et clandestin
Nous préparons le terrain pour sa venue
Pour que l’étranger, très familier, s’installe
Et qu’une fois présent, assis à notre table
Notre pain de chaque jour dans sa bouche
Nous puissions nous plaindre de lui
Et faire se concentrer en lui tous nos maux
Notre dégoût et notre haine
Envers celui là, cet autre
Celui-là qui une nuit
Fit ces vœux contraires
Sombres et clandestins
Celui-là que nous chérissons
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