Je ne crains pas les éclairs ni les tourmentes, ni les aveuglements.
Ni les clairons du départ. Ni les instruments désaccordés, ni les fruits mûrs,
Ni les fantômes ni les longues absences. Ni l’amour ni les heures affluences, ni la solitude,
Ni le vacarme environnant, ni les fous. Ni les klaxons des chauffards.
Je ne crains pas le courant chaud des tropiques, ni les moustiques, ni le lait caillé,
Ni les ascenseurs en panne, ni les animaux sauvages. Je ne crains pas la nourriture en boîte,
Ni la hauteur des buildings, ni les rencontres ratées. Ni les coffre-forts.
Je ne crains pas de n’avoir plus de cigarettes ni d’alcool, ni de finir marin-pêcheur.
Ni le noir, ni les poches vides. Ni les maladies, ni les nuits froides ni les confettis. Ni l’aventure.
Ni le vide ni la tristesse, ni le silence, ni d’aller vivre en Alaska. Ni de perdre mes clefs. Ni les coeurs éteints.
Je ne crains pas d’être un étranger ni de me noyer, ni d’être chômeur longue durée, ni de perdre mes cheveux,
Ni de ne plus écrire pendant trois mois, ni le feu ni les mauvais films. Ni de perdre le goût de la vie.
Ni les perditions ni les enchantements, ni les infortunes. Ni les mirages, ni les fleurs et les amours fanés.
Mais il y a une chose que je crains, une seule
C’est l’oubli
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