C’est l’histoire d’une longue portée sur l’apesanteur de l’histoire, l’histoire volée des petits récits. C’est l’histoire aussi des feuilles amoncelées sur le tapis de l’amour éperdu, sur lequel on se couche appesanti, étiolé, étoilé, sans nervure, à plat ventre, quand on est heureux, jusqu’à l’évanouissement. C’est une perspective émotionnelle, multiplement coloriée, des bâtiments à la pleine majesté des moucheronnes. Et puis dans le ressac, fixée dans sa mouvance, c’est la voix, avant tout. La voix sans hygiène, croisée des perturbations de l’ancienne poitrine féminine, adorable sûrement, sans aucun autre mot que la primitive sensation, vibratoire, stupéfaite. Le voici, tel que je le conçois, le bonheur de toute une vie, insuffisante à entourer de son doigt polaire, l’arrondi d’une vocale. Le tracé des cataractes.
Description chirurgicale du bonheur tel que je ne l’ai pas connu mais tel que je le rêve, c’est à dire, finalement, tel que je le vis
par fc | Août 11, 2005 | Divagations | 0 commentaires | 20
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