Si un jour les bras contre le corps je sens tourner le jour
Si les tremblements n’ont plus cours Si les mains serrées de la vie
Autour de mon cou me font tourner de l’œil
Si un jour mon esprit me quitte devenu étranger
Devenu prisonnier tout à coup S’il décide de s’envoler
Et de laisser l’arbre comme il est Seul et sans oiseaux
Sans fleurs et sans pensées pour l’habiter S’il n’y a plus les étoiles
J’irai me cacher comme je sais si bien le faire
Me déshabiller derrière le dernier paravent
Je te regarderai vivre alors
Je te regarderai vivre et je serai bien heureux
Tu pourras prendre mes vêtements si tu veux Mes livres
Mes rêves et mes objets
Le peu que je suis le peu que j’étais
Dans ta main comme un peu de cendre
Comme un peu de pluie
-D’ici là, écoute si je vis-
des « si » tributaires de l’Autre,
derrière lesquels on se planque
partage de solitudes
comme je les comprends !