Je n’ai pas dit comme j’ai aimé ce texte. En fait, il y a peu de poèmes qui chantent l’amour, je veux dire qui expriment si exactement le mélange très complexe et très beau de ce lien. Et c’est vrai que la photo sublime encore ce chant.
C’est marrant, j’ai écrit un premier commentaire qui disait …… »l’amour conjugal », et je n’arrivais pas à le poster. Je l’ai donc copié-collé et là, ça allait, mais je me rends compte qu’il manquait » conjugal » …..et du coup, le commentaire est assez ….euh…faux, voire niais.Parce que chanter l’amour amoureux et le coup de foudre et l’amour disparu et l’amour malheureux, ça, ça ne manque pas.
Non, ce qui m’a touchée dans ton poème, c’est la réalité de cette présence à côté de soi, présence qui par ses propres désirs et besoins limite la liberté d’être, qui en même temps l’enrichit, cette familiarité étroite qui reste en même temps si étrangère, l’altérité intime.
J’ai employé « conjugal » c’est à cause de l’éthymologie : « attachés au même joug ». Il n’y a pas de mot usuel pour dire simplement : vivre ensemble, partager le même espace de vie, le même lit. Mais j’ai le sentiment que beaucoup de gens ne peuvent plus supporter cette contrainte, comme si nous étions devenus des intoxiqués de la liberté, de la maîtrise, que nous ne pouvions plus respirer que dans l’air raréfié mais personnel de la solitude.
mais aube, dire que ce poème est un chant de la vie commune, parler de sa beauté, ne veut pas dire que la solitude ne vaut rien. On pourrait écrire un poème tout aussi beau sur la solitude.
Pourquoi toujours mettre des échelles de valeur entre les choses ?
Il est vrai que j’aurais pu m’abstenir de ces réflexions psychologico-sociologiques qui n’ont rien à voir avec le poème. Sur le pourquoi, j’ai des idées, mais ce n’est pas le lieu, je trouve.
bon, je relis l’ensemble, et j’ai envie de préciser :
C’est la perte du choix, de la liberté de choix qui me semble inquiétante.
Honnêtement, je ne crois pas qu’il y ait « une » bonne façon de vivre. Il a ce qui convient profondément à tel ou tel, et qui peut changer au cours de la vie.Et quand on vit la vie qui vous convient profondément, on peut la mettre en poème.
Certainement le plus beau texte du début d’année 2013. A placer en favoris, pour se souvenir que la poésie vit plus que jamais.
Merci Yokshares. Je pense pourtant que ce texte n’est pas le plus réussi. Mais je suis content qu’il te plaise.
Avec cette sublime photographie, c’est encore plus saisissant !
Bonsoir aube 🙂
Bonsoir FC
Et bon anniversaire en retard ! 😉
Bonjour aube
Pas grave pour le retard. Merci de lire toujours ces petites griseries 🙂
Je n’ai pas dit comme j’ai aimé ce texte. En fait, il y a peu de poèmes qui chantent l’amour, je veux dire qui expriment si exactement le mélange très complexe et très beau de ce lien. Et c’est vrai que la photo sublime encore ce chant.
(enfin, très beau pas tout le temps 🙂
Merci Claire de ta lecture 🙂
C’est marrant, j’ai écrit un premier commentaire qui disait …… »l’amour conjugal », et je n’arrivais pas à le poster. Je l’ai donc copié-collé et là, ça allait, mais je me rends compte qu’il manquait » conjugal » …..et du coup, le commentaire est assez ….euh…faux, voire niais.Parce que chanter l’amour amoureux et le coup de foudre et l’amour disparu et l’amour malheureux, ça, ça ne manque pas.
Non, ce qui m’a touchée dans ton poème, c’est la réalité de cette présence à côté de soi, présence qui par ses propres désirs et besoins limite la liberté d’être, qui en même temps l’enrichit, cette familiarité étroite qui reste en même temps si étrangère, l’altérité intime.
J’ai employé « conjugal » c’est à cause de l’éthymologie : « attachés au même joug ». Il n’y a pas de mot usuel pour dire simplement : vivre ensemble, partager le même espace de vie, le même lit. Mais j’ai le sentiment que beaucoup de gens ne peuvent plus supporter cette contrainte, comme si nous étions devenus des intoxiqués de la liberté, de la maîtrise, que nous ne pouvions plus respirer que dans l’air raréfié mais personnel de la solitude.
mais aube, dire que ce poème est un chant de la vie commune, parler de sa beauté, ne veut pas dire que la solitude ne vaut rien. On pourrait écrire un poème tout aussi beau sur la solitude.
Pourquoi toujours mettre des échelles de valeur entre les choses ?
Il est vrai que j’aurais pu m’abstenir de ces réflexions psychologico-sociologiques qui n’ont rien à voir avec le poème. Sur le pourquoi, j’ai des idées, mais ce n’est pas le lieu, je trouve.
au plaisir, oui 🙂
Claire
bon, je relis l’ensemble, et j’ai envie de préciser :
C’est la perte du choix, de la liberté de choix qui me semble inquiétante.
Honnêtement, je ne crois pas qu’il y ait « une » bonne façon de vivre. Il a ce qui convient profondément à tel ou tel, et qui peut changer au cours de la vie.Et quand on vit la vie qui vous convient profondément, on peut la mettre en poème.
Au sommeil l’abandon
–
Au sommeil l’abandon
Les bras de Morphée
Seront-ils assez longs ?
Et, si c’est long, cet abandon
Si c’est vite, ce sommeil arrivé
Si c’est long, long la nuit
A te regarder dormir
Et puis peut-être rire
Au creux de tes rêves
Lovée dans tes courbes
Tu fais les plus beaux Modi
Epousant plis et plis
Courbes et volutes
Cheveux répandus
Pesanteur oubliée
Le rythme régulier
Du tiède qui , de souffle
Soulève ta poitrine
Le bras léger sur le mien
Où que tu sois dans l’oubli
Le temps d’aborder le jour
L’ absence
—
Je veux te regarder dormir
–
RC
Salut Rechab, merci pour ton texte.
Au plaisir de te lire…