Fatigue
De parler, d’écrire. de chercher. de courir. de finir chaque fois. couché dans les gravats. à terre entre les mouches et le chiendent. de l’écran. des foules. de poursuivre ces lubies. de finir penché toujours. sur le côté. dans les bûches. les ronces. entêté. de vivre déchaussé. dans ces poèmes sales et. plein de poux. de souffrir. comme d’autres. et plus, peut-être. ma pudeur. au dedans. les nuits quand elles sont. peuplées de fantômes de mémoires de manques sans remèdes à avaler. de souffler les bougies. de ramasser. les miettes tombées dans le trou. avec les marées. diverses. des chutes. toujours après l’aube. de recommencer. tout laisser. là sur le bord. sur le recul. des lèvres fermées sans souhaits. sans souhaits et partir en silence. sans le retour. dans son lit. dans l’eau. comme ça.
mode leger : je conseille une cure de magnésium ou la surdose de chocolats
mode poétique (-citation): » à voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse, seul le silence est grand tout le reste est faiblesse »
mode confidentiel : lassitude partagée
mode philosophique : donner un sens à la vie humaine … être ou ne pas être etc etc
mode dépressif : plonger avec tes mots dans le néant mais sans les poux
mode critique : j’aurais mis qu’un r à marées
mode amical : écrire, n’est ce pas déjà remonter ?
mode météo : ciel couvert, nombreux brouillards sur tout le territoire intérieur mais le printemps comme le chat toujours revient foutre sa merde avec ses verts
mode conclusion : une fois dit, passer à autre chose !
La Nouille, lectrice assidue, en mode bavardage …et tout ça, sur ton Disparaître Merci François !
« Une fois dit, passer à autre chose »
oui, c’est une conjuration de la lassitude, une façon de « l’expectorer » pour se réveiller le lendemain dans un jour
différent
tout cela au niveau de l’écriture
pour ne pas trop tourner en rond
autour du même point
Ce sentiment est passé
Bonjour Mijo, et merci !
En fin de compte, on se retrouve… 🙂
… mais tourner en rond autour du même point, toujours et même si l’on croit en être loin, c’est vivre, non?
Et passer à autre chose, c’est juste une façon d’échouer et être l’autre.
Je crois que nous tournons autour du même point toute la vie, il n’y a que dans les détails que les choses fluctuent. Est-ce que c’est vivre, survivre, je ne sais pas trop. Parfois nous croyons trouver une libération, jusqu’à présent ça n’a toujours été qu’une illusion pour ma part.