Je t’ai connu, nous nous sommes enlacés plusieurs fois dans le sable nocturne. Les marches
profondes. C’était dimanche, c’était lundi, c’était n’importe quel jour.
Les portes n’étaient pas closes loin de là, ouvertes sur le grand large
perdus dans le grand moi dans le trou de verre sans parasol
J’ai bien essayé les sucres lents la vitamine A, le carotène, les baisers sablonneux. Rien de tel
que ta venue as-tu disparue ? Ton corps était rouge je l’ai vu paraître dans le noir, tu étais assise
à mes côtés sur le lit, dans le rideau dans la mousse dans le lichen
de l’arbre et dans la terre. Sous ma main. Je t’ai deviné dans les airs,
sous l’abat-jour dans la gouttière avec les chats mon compagnon
cette détresse partagée dans un lit de nuages dans les plis de tes images je me souviens
de tes doigts de tes genoux, je me souviens parfaitement de ton odeur familière l’inconnue.
As-tu mis bas au loin le fruit de ma semence laissée dans ce vase pharaonique au fond
de toi ce bouillon primordial, les premiers acides-aminés ma création
de tous les jours et des nuits ambivalentes avalanche tu. Je me souviens de ta bouche
de ta salive indigène elle coulait aussi comme le font les eaux souterraines, vivace et morte
comme le désert Es-tu vivante encore ou bien, écrasée sous le poids du monde seule et sans lumière
tout entière, toute toi-même et sans
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