on se regarde en chiens de faïence. on ne sait faire que ça. un ange passe. dans le rien. depuis toutes ces années. deux ombres adjacentes. et nous sommes liés pourtant. par l’interstice. par la cavité. convexe. par l’orbite. dos à dos. ou face à face. chacun sur sa plateforme rotative. puisque c’est la nuit qui le veut ainsi. et la peur. ou l’angoisse de briser. le sortilège. la porcelaine. le verre fragile. je ne me souviens pas très bien. de la jungle. des yeux. c’est le temps qui le veut ainsi. chacun. dans la peur de l’air libre. d’être un autre. cet autre. l’étranger. au regard posé. lourd et. terriblement lourd. un centimètre. par petites poussées. puis reculer. une main. posée au sol. dans la masse. pour le reste. la cendre. puisqu’il n’y a pas de corps. il n’y a que le plomb. d’un visage. retourné. sur son propre exil. sur son propre mal. en attendant. d’y aller crever. trop plein. de glaise. et d’encre. imagine. comme deux fantômes. en cascades. dissolus. fenêtre contre fenêtre. chacun. dans sa forteresse. dans sa tête. jusqu’à la mort
Froid dans le dos …on devine le ciseau du sculpteur, les mains du potier, la matière, fictive ou non, où tout est scellée
intimité (proximité) et solitude (isolation)… froid à l’âme d’un bout à l’autre !
et toujours un texte à DIRE – absolument – car les mots alors tombent jusqu’au plus profond de leur chair