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pour soustraire un plaisir au monde matériel
je prends les derniers jouets, je suis tous les troupeaux
et je marche en cadence au rythme artificiel
de ce tumulte ambiant qui me tire au tombeau

je ne crois plus en rien pas même à ces grand-messes
livrées par tous les chiens des rues et des écrans
je n’attends ni la mort ni que les clameurs cessent
non vraiment je ne sais plus bien ce que j’attends

j’obéis dans la nuit aux signaux électriques
je m’attarde, me noie dans l’écran de cristal
d’où débordent les sons et formes féeriques
le virtuel est le nouveau pays natal

de tout ce bleu cobalt qui baigne la maison
je crois voir un cosmos parallèle émerger
et malgré tous les murs levés dans l’horizon
je garde ton énigme en moi, étrangeté