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« La sagesse, c’est d’avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu’on les poursuit. » (Oscar Wilde)

Note à Elle.

Je crois, au contraire, qu’il nous faut viser les plus grands rêves, afin d’avoir une chance d’en réaliser au moins des petits. On aura trop tôt commencé à deviner, au crépuscule de la vie, les regrets pointer le bout de leur nez, d’avoir visé trop bas. Et les blessures, ne forment-elles pas ces interstices, dans l’âme, à travers lesquels jaillissent de nouvelles sources ? On ne peut les enfouir, mais on peut les changer en une lumière, à la fois noire et lumineuse, des lucioles qui avancent devant nous et nous éclaire sur le chemin de l’avenir.

Ne faut-il pas rêver sans cesse, cultiver ces songes, les agrandir chaque jour, jusqu’à l’illimité ? Des rêves petits ne sont déjà plus des rêves. L’absence de songes appartient à la vieillesse, aux désenchantements. Les grands rêves amplifient l’existence.
Et c’est aussi parce qu’en moi ils sont grands, que je sais aussi me contenter des détails, des petites choses de la vie, qui n’en sont pas moins fastueuses et pleines de petits bonheurs qui ne demandent qu’à naître tour à tour. Mais les grands rêves ne sont peut-être fait que de ceci, un amoncellement de fragments de bonheurs qui en forment un immense.