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La littérature
c’est ce qu’il nous reste
ce papier froissé
cet embarras
Ce pli
qui résiste au fer

 

LA PRISE

Me voilà
nerveux à nouveau
pris dans ce piège
que j’ignore
je me débats
de toutes mes forces
pour m’extraire de ce piège
avec en tête
un but que j’ignore

 

NI MALVEILLANTE NI SOURDE

Ne crée rien
invoque
tant qu’il y a la lumière
tant que les bruissements ont lieu
dans les bordées intérieures
au fond des tanières habitées
deviner
le murmure familier
qui t’a précédé

 

REPENTIR

Espace clos
au demeurant
ouvert
par une entrée
gardée secrète
entre le vieux chêne
et le cartilage inaltéré
d’un cadavre
dont on a oublié
la voix et le nom