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Peux-tu me voir quand je cours loin de la vie ? ô ma maladie. Quand en sortirai-je ? Je souhaiterai moi aussi le bonheur, comme moi comme pour toi. Comme je m’en veux de créer tout ce mal. Je suis moi même prisonnier de mon fort intérieur, qui porte si bien son nom. Mais je ferai des efforts. Je les fait dors et déjà, d’ailleurs. Je m’exprimerai tel que je suis, j’ouvrirai les vannes de mon être, ce que je suis, celui que j’ai si peur de montrer.
Celui qui n’est rien d’autre qu’un être ordinaire et rêveur. Et fragile.
Je porte en moi un nouveau-né à la peau si sensible qu’il se brûle au contact de l’air. Ce nouveau-né c’est moi, derrière le rideau de mort derrière lequel je me cache, comme un esquimau se cacherait sous la fourrure pour se protéger de la neige. Toutes mes brûlures. C’est la peur de la vie qui rompt le lien entre moi et la lueur du soir, complaintes de toutes mes nuits.

Je vais me réinventer.

Je t’en prie, ne m’abandonne pas, car j’ai besoin de toi même si je fais du mal. Garde-moi une place près de ton coeur.