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C’est aérien. C’est léger comme un conte pour enfants, mais il y a ce petit quelque chose en plus qui le distingue d’un conte ordinaire. Ça frôle la futilité sans y tomber vraiment. C’est un jeu d’équilibre bien maîtrisé. Sans tourmentes.
La légèreté a aussi sa force, peut-être d’autant plus que notre époque est effroyablement pesante. Par les temps qui courent, la simplicité et la légèreté sont un joli pied de nez, un étirement de la langue bienvenu en direction de la lourde folie du monde.
Il y a de la poésie dedans. Cette bizarrerie qu’on lance vers le ciel, en musique, pour rendre hommage à ce je-ne-sais-quoi, ce « peut-être » qui serait le simple fait d’être en vie.
Un « peut-être » qui résonne d’une oreille à l’autre et remonte vers le ciel en colimaçon. On a les lobbyistes, qui influent sur le cours du pétrole. Et les autres comme nous, les lubies-istes, qui influent sur le cours du nuage.