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Après les lieux, au-delà de la frontière adorable, se situait, absconse, la poudre aux yeux sur le point de se dissoudre. Mais, comme un désastre inaccompli, elle regardait, disjointe, se faire et se défaire les fleuves. Il en va ainsi des condescendances, et des appui-têtes. Et comme un soleil ignifugé, se rompait tout en redescendant, trois milles chemins d’un bonheur qui n’allait, décidément, nulle-part. Sous un ciel inutile, se fabrique l’averse…Sur le point de, sur le point de… Le voici donc ce secret qui, comme un éventail, se déploie et se referme tout à la fois dans son illusion d’optique, avant de réapparaître sous un autre visage. Ah mais qu’elle est belle, cette folie régnante. Il était temps, me disais-tu, qu’enfin il pleuve quelques larmes sur ses voeux-là. Somme toute, la nuit devient confuse.

Je décèle une telle tristesse dans ton regard. D’où vient-elle ? Il semble y avoir un long secret en toi, profondément enfoui. Moi qui ne t’ai pas beaucoup vu jusqu’à présent, car tu te caches tant, je le vois bien maintenant, cette tristesse, à laquelle je n’avais sans doute pas suffisamment prêté attention. Est-ce ma faute, est-ce mon influence ? Mes mots ? Je crois que oui, un peu. Mais je ne suis peut-être pas la seule cause. D’où vient cette mélancolie enfouie ? Dont tu ne sembles, toi non plus, ne pas très bien en connaître l’origine. Sans doute est-ce assez flou, mystérieux. Est-ce une ancienne promesse, non tenue ? Et qui t’aurait plongée trop tôt dans la désillusion ?
Mais je crois que cette tristesse dans tes yeux m’attire.